De l'influence de la blogo [code promo inside]

Cette (courte) réflexion dépasse un petit peu le cadre de la mode puisqu'elle m'est venue lors de ma rencontre, dans le cadre de ma formation journalistique, avec - l'excellent - Maître Eolas, l'avocat blogueur.

Eolas, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, est un avocat pénaliste parisien qui, sous couvert d'anonymat, poste son avis, ses humeurs en ce qui concerne le droit ou l'actualité. Il parle toujours, évidemment, à travers sa vision d'avocat. Il apporte un regard un peu décalé et n'a pas sa langue dans sa poche. Son blog rencontre un véritable succès et il est de plus en plus présent dans les médias (toujours sous son pseudonyme) en tant qu'expert.

Le seul lien à la mode concernant cette rencontre était l'essayage de sa robe (trop grande) d'avocat. Nous noterons au passage que cet ensemble de soie et d'alpaga coûte la bagatelle de 600 euros... Cette petite digression faite, je me suis dit que cette observation était également valable pour la blogosphère mode.

Si je n'ai pas encore trouvé trop de références à des blogueuses (mis à part dans Elle et Grazia) dans les nombreux médias, je pense que la blogo mode ne joue pas moins un rôle grandissant dans le système de communication des entreprises et commence, elle aussi, à "fournir" des experts (ou expertes) dans ce domaine.

Je mettrai volontairement de côté les blogueuses qui sont, au départ, des journalistes, comme c'est notamment le cas pour Garance Doré, Mode Personnelle ou encore Café Mode. Mais concentrons nous sur les blogueuses "en vogue", dont le nombre de lecteurs est conséquent.

On trouve d'un côté les Pandora ou les Cherry Blossom Girl, qui touchent la mode au plus près et se trouvent invitées aux grands évènements de la jet-set parisienne ou aux défilés des Fashion Week (quand ce ne sont pas des invitations à l'étranger). Je rangerai dans la même catégorie, Big Beauty, dont le blog est systématiquement cité dans l'émission Belle toute nue, lorsqu'elle apparait en conseillère pour jeunes femmes fortes.

Dans une autre catégorie, je mettrais les blogueuses "fichées" par les entreprises et qui sont sélectionnées (plus ou moins selon la visibilité de leur site) pour faire la promotion de produits, qu'elles peuvent être amenées à recevoir gratuitement. Et là, il ne faut pas se leurrer, on est concerné dès qu'on a un blog (oui, j'ai reçu ce genre de proposition... mais sans l'offre du produit gratuit). Il se crée alors des partenariats commerciaux entre la blogueuse et la marque, amenant à des articles entièrement sponsorisés (voire rémunérés). Je pense que cela a changé considérablement la méthode de communication des entreprises.

Ce rôle de communicante alors joué par la blogueuse, on en a eu une super illustration lors de la cérémonie de lancement de la nouvelle campagne Jean-Louis David. Les blogueuses étaient en nombre et associées aux journalistes des médias traditionnaux. La mission était simple : faire parler de cette nouvelle campagne le plus possible. Quoi de mieux qu'une blogueuse dans ces cas-là ?

Ma grande question, à partir de là c'est à vous de répondre, c'est comment éviter les dérives ? Peut-être pas tant de l'influence de la blogo sur les médias (quoique), mais de l'augmentation des billets sponsorisés ? Ce sont des services qui, traditionnellement, sont payants (et souvent très chers) dans la presse. Pourquoi cela devrait-il être différent sur la blogosphère ? Et, à partir du moment où on a été payé, peut-on garder un avis objectif sur la question ?

Pour finir sur une note plus joyeuse, comme vous avez pu le lire sur la page facebook, la créatrice des Caprices-de-Julie offre une réduction de 15% sur l'ensemble de sa boutique (sur le site A Little Market) jusqu'au 15 octobre avec le code JURNALISTE parce que j'ai utilisé l'image d'un de ses bijoux lors de mon article sur ce site. Alors profitez-en !