La mode se démode, le style jamais
(Coco Chanel)

jeudi 15 novembre 2012

J. K. Rowling tourne la page du petit Harry


Dans le cadre du match de la rentrée littéraire de PriceMinister, j'ai été invitée à lire et à donner une critique sur un livre de mon choix. J'ai opté pour le petit dernier de J. K. Rowling, en grande fan de l'auteur que je suis.


de J. K. Rowling
Type : Roman
Longueur : 680 pages
Édition : Grasset
Année de parution : 2012
Pays d'origine : Angleterre
À destination d'un public averti.


Quatrième de couverture :

Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre...
Comédie de mœurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.


Critique :

Pour son retour sur la scène littéraire, Joanne Rowling frappe fort. Elle veut clairement montrer qu'elle peut (bien) faire autre chose que Harry Potter et en s'invitant dans la catégorie des livres pour adultes (attention, ce n'est pas pour autant que le roman est pornographique), elle s'en donne les moyens. On est loin, bien loin des adolescents mis en émoi par un lacet défait (ceci étant, par ailleurs, bien plus une attaque contre les adaptations cinématographiques que contre les livres d'origine).

Pour en revenir à Une Place à prendre, je dirais que JKR s'en sort très bien. Sur la forme déjà, avec un vocabulaire recherché, travaillé, parfois cru mais toujours - évidemment - adapté (même si cela est également dû au talent du traducteur, en ce qui me concerne). C'est bien écrit, on retrouve son style qu'on avait découvert dans Harry Potter, mais plus mûr. Elle nous accroche et on se laisse emporter par la fluidité de l'écriture. Si les presque 700 pages peuvent faire peur d'un premier abord, elles se lisent finalement rapidement et il m'a à peine fallu une semaine pour en arriver à bout.

Sur le fond également, JKR a assuré. On retrouve sa capacité à créer un univers (même si, contrairement à Harry Potter, il est certainement très proche de la réalité) et, surtout, à inventer des personnes. Peut-être trop de personnages, dans le cas présent. L'écriture se veut alternant entre les différents points de vue et il est, au début, difficile de situer tout le monde et de les lier entre eux. C'est peut-être d'ailleurs le plus gros point noir de ce livre. L'intrigue est longue à se mettre en place ; au bout de 100 pages, on en est encore à se demander où elle veut en venir. Un défaut qu'on trouvait déjà dans Harry Potter, d'ailleurs. Mais une fois que c'est parti, on se laisse emmener et on se surprend à rejoindre les habitants de Pagford dans l'attente d'un nouveau rebondissement, voire à laisser couler une larme avec eux.


En conclusion :

Si l'intrigue est longue à se mettre en route, elle ne s'arrête plus une fois lancée et ce n'est pas évident de poser le livre... À consommer sans modération.


Extrait choisi :
C'est alors qu'il fut foudroyé par une douleur comme il n'en avait jamais connu, une douleur qui lui fracassa le crâne tel un boulet de démolition. Il sentit à peine ses genoux craquer en heurtant le sol froid ; sa cervelle n'était soudain plus qu'un magma de feu et de sang ; la souffrance était insoutenable, insupportable - et pourtant il devrait la supporter, car il s'écoulerait encore une minute entière avant qu'il ne perde enfin connaissance.

Note : 16/20
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2 commentaires:

  1. Intéressant... Tu la mettrais au café littéraire ou y exclusivité ? :D

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  2. Il n'y a pas d'exclusivité, et comme je me suis inspirée de ma "trame" café littéraire... :)

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