La mode se démode, le style jamais
(Coco Chanel)

dimanche 24 juillet 2011

Marie-Antoinette au goût du jour

© Paris.fr
Hier, entre deux averses, j'ai profité d'un week-end seule à Paris pour faire un tour à l'exposition Le XVIIIe au goût du jour, installée au Grand Trianon, à Versailles.


Tout a commencé avec un périple assez difficile. D'abord, tram puis bus pendant une bonne heure. J'arrive enfin au Château de Versailles et là, après avoir tourné un moment, j'apprends que j'ai le choix entre "traverser le jardin, pendant environ 2km" ou "faire le tour par la porte de la reine". Ne voulant pas payer une entrée dans le jardin juste pour le traverser, je fais le tour. Après cinq ou dix minutes de marche le long des grilles, j'arrive enfin à la-dite grille.

Le Grand Trianon © Justine L.
Mon bonheur est de courte durée, la carte me fait comprendre qu'il me reste encore une bonne vingtaine de minutes à pied. Heureusement, la pluie s'est arrêtée à ce moment. Je vous passerai l'attente pour entrer et le "no picture" qui a failli me faire faire demi-tour pour vous parler de l'exposition elle-même.

Réparties dans les différentes pièces de ce bâtiment réservé à Marie-Antoinette (à raison d'une à six robes par pièce), les tenues n'ont pas, comme je le croyais, été créées spécialement pour l'exposition, mais sont extraites de collections passées des couturiers et créateurs de mode contemporains. Il semblerait que ce soit Vivienne Westwood qui, dans les années 1990, ait mis au goût du jour l'inspiration XVIIIe.

Pierre Balmain, printemps/été 1954 et Yohji Yamamoto automne/hiver 2000-2001
© francetv.fr
Si je mets de côté les touristes et autres visiteurs qui gâchaient un peu la visite, je dois avouer que j'ai réellement été transportée par l'exposition. Je n'avais pas fait trois pas dans la première salle que j'avais déjà l'impression d'être revenue à l'époque de Marie-Antoinette, dans un esprit assez similaire au film de Sofia Coppola. Quel dépaysement !

Vivienne Westwood, Karl Lagerfeld pour Chanel, Dior, Jean Paul Gaultier, Christian Lacroix, Olivier Theyskens pour Rochas, Martin Margiela, Azzedine Alaïa, Alexander McQueen pour Givenchy, Yohji Yamamoto, Thierry Mugler, autant de créations issues des collections haute-couture, comme celles de prêt-à-porter. Si pour la haute-couture, j'arrive à imaginer une contemporaine porter de telles robes lors d'une grande occasion, je dois dire que j'ai un peu du mal à concevoir le port de tenues XVIIIe dans la vie "de tous les jours". Ceci dit, c'est une réflexion que je me fais souvent lorsque je vois les tenues des grands couturiers.

Les deux robes à droite sont de Thierry Mugler © lesitedelevenementiel.com
En ce qui concerne les robes elles-mêmes, j'ai beaucoup aimé celles de Thierry Mugler, où on retrouve un petit côté glam rock assez récurrent dans ses créations. Il mise sur le noir, le tulle, le scintillant...

Rochas par Olivier Theyksens © Be.com
Il y a deux autres robes pour lesquelles j'ai eu un coup de coeur. D'abord, cet ensemble veste et jupe Rochas par Olivier Theyksens présenté dans le salon de musique. Il a été réalisé en tulle gris pour la sortie du film Marie-Antoinette, en 2006. Il comporte également des faux cheveux et une longue crinoline. Je craque complètement sur ce gris tirant sur le bleu.

Maison Dior © Christian Milet sur gralon.net
L'autre est, à mon goût, la plus royale. Il s'agit de la majestueuse robe réalisée par la Maison Dior, pour la collection haute couture automne/hiver 2004-2005. Cette robe en moire et velours associe différentes nuances de rouge. L'avant est couvert de broderies bleues, blanches et or. Ce qui m'a fait craquer, c'est le bas de ce jupon panier couvert d'hermine. J'accroche un peu moins avec le bustier couleur chair et la grosse bretelle froufroutante.

En conclusion, je vous conseille donc d'aller la voir... Mais en pensant à louer un vélo à l'entrée de la grille de la reine, si vous ne voulez pas tout faire à pied ;-)
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2 commentaires:

  1. Je voulais absolument y aller, mais le périple que ça semble être, la météo peu avenante et le fait de na pas pouvoir prendre de photos, ça me refroidit, malgré ton enthousiasme !

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  2. Je dois avouer que lorsque j'ai du marcher, puis lorsque je n'ai pas eu le droit de prendre de photos, j'ai du me faire violence pour ne pas partir en courant... mais j'avais trop marché pour ça :p
    L'expo est vraiment belle, mais c'est vrai que je suis ressortie un peu déçue en comparaison aux difficultés pour y arriver.

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